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Les injections de BAM sur le marché monétaire dépassent les avoirs des banques dans ses comptes
bank al maghrebDernièrement, Banque Al-Maghrib (BAM) a servi 29 milliards de DH aux banques qui, elles, réclamaient plus de 36 milliards de DH. Les injections de BAM dépassent depuis quelques semaines la moyenne requise, soit 21 milliards de DH. Le resserrement des liquidités bancaires sera de nouveau l'un des principaux points à  l'ordre du jour du conseil de BAM aujourd'hui.

Pour ce qui est de la décision phare de la Banque centrale, les professionnels tablent sur un statu quo sur le taux directeur, surtout que l'environnement économique n'a pas connu de changement important depuis juin. Par contre, la pression sur les liquidités est toujours omniprésente. Du coup, «les activités de marché sont concentrées sur la gestion de trésorerie, ce qui en bloque l'élan», constate un analyste. Pour le système bancaire, il y a aujourd'hui un avant et un après 2007.


Une première période de surliquidité qui a été principalement soutenue par une vague importante de privatisations. Entre 2001 et 2006, les recettes des privatisations ont totalisé 65 milliards de DH, dont 37 milliards liés aux opérations sur Maroc Telecom et la Régie des Tabacs. Cela s'est traduit par une rentrée importante de devises dans le système bancaire.

Depuis 2007, les privatisations ont rapporté 12 milliards de DH (en plus des deux opérations de 2011). Une période qui marque également le début des tensions sur les liquidités bancaires.
Depuis janvier 2008, la banque centrale a ainsi manipulé à  cinq reprises le ratio de la réserve monétaire -il est ramené de 15 à  6%- pour dégager des liquidités supplémentaires aux banques contre deux interventions entre 2000 et 2007. Ces interventions n'ont pas pour autant atténué le besoin du système, ni même le retrait des comptes sur carnet du panier de calcul de la réserve obligatoire intervenu en avril dernier.

De leur côté, les banques éprouvent toujours d'énormes difficultés à  mobiliser de nouvelles ressources. Les nouveaux instruments mis en place pour favoriser la collecte d'une épargne longue, notamment les plans d'épargne prévus dans la loi de finances 2011, ne semblent pas donner les résultats escomptés pour le moment. A fin juin, les dépôts de la clientèle n'ont augmenté que de 3,4 milliards de DH, soit 0,6% entre fin décembre 2010 et juin 2011.

Le corollaire de cette situation est peut-être la petite forme des crédits. Ils sont en hausse de 5,7% au terme du premier semestre contre 7,1% sur la même période en 2010. Cependant, selon les professionnels du marché, le faible volume de crédits accordés au premier semestre relève plus d'une perception du risque qui est aujourd'hui plus importante qu'au resserrement des ressources bancaires.

Les 800 millions de DH affectés aux provisions pour risques généraux par le groupe Banque Populaire est sans doute la traduction de l'état d'esprit des établissements de crédit aujourd'hui. Pour la BP, certains secteurs présentent des signes de ralentissement de croissance ou de fragilité des acteurs. En 2010, la direction de la supervision bancaire avait identifié les entreprises de BTP et les ménages comme les segments les plus risqués.

Source: L'économiste
Le: 21/09/2011

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