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Sophistication des moyens de transport de la drogue entre le Maroc et l’Europe: Trafic aerien.

L’hélicoptère saisi dans cette affaire de haut vol Le trafic de drogues à partir du Maroc vers l’Europe connaît une véritable modernisation des moyens mis en œuvre pour effectuer son acheminement.

L’épisode de l’hélicoptère qui vient d’être saisi par les autorités françaises près de Béziers illustre parfaitement la sophistication des engins de transport, performants au point de déjouer tous les systèmes de surveillance. Cela met le Maroc en position de faiblesse dans la mesure où il ne dispose pas, à l’heure actuelle, des instruments pour pouvoir contrôler son espace aérien, violé allègrement comme vient de le prouver cette affaire qui s’est étalée sur plusieurs mois sans susciter l’attention des autorités marocaines.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que des vols d’hélicoptères clandestins sont signalés de temps à autre dans différents coins du pays. Certains appareils avaient même subi des accidents et les épaves retrouvées. Sauf que là, il s’agit d’hélicoptères, tout ce qu’il y a de régulier, appartenant à une compagnie corse ayant pignon sur rue.

Selon les autorités françaises, de gros moyens ont été mis en œuvre pour démanteler ce réseau. Un avion Awacs de l’armée de l’air a été déployé et un Mirage 2000 placé en alerte, tandis que plusieurs gendarmes, dont une équipe du GGIN orchestraient l’opération. Neuf personnes ont été arrêtées lors de cette opération. Une première en France. Il s’agit des chefs présumés de la filière, Gilbert Casanova et Jean-Pierre Bernardini, familiers de la police corse, deux Corses et cinq habitants du nord de la région parisienne. Ils ont été placés en garde à vue dimanche.

La presse française rappelle que Casanova est un ancien dirigeant du Mouvement pour l’autodétermination (MPA) et a été condamné en 2005 à trois ans de prison pour avoir été coupable, en qualité de président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Ajaccio, de «banqueroute et abus de biens sociaux» dans un dossier portant sur le détournement de 2,4 millions d’euros. Bernardini, lui, est présenté comme le gérant de la société de transport Corseus, qui gère l’appareil saisi dimanche à Béziers.

Au Maroc, il a fallu attendre le milieu de l’après-midi d’hier pour obtenir une réaction des autorités. Par le biais de la MAP, des éléments d’information recueillis par les services marocains compétents font état du fait que «la cargaison de cannabis saisie était transportée par un hélicoptère de type Senec immatriculé en France, appartenant à la société française Heli industrie, dont le siège social est sis en Corse du sud. Cette société est gérée par le ressortissant français Jean-Pierre Bernadini, né le 29 novembre 1948 à Ajaccio».

Et la dépêche MAP de poursuivre : «Les vérifications effectuées au niveau de l’aéroport Fès-Saiss ont permis d’établir que cet hélicoptère est arrivé à Fès le 21 juin 2008, après escale sur le territoire espagnol, et à Rabat. Etaient à bord de cet hélicoptère à son arrivée à Fès aussi bien qu’à son départ Jean Pierre Bernardini, gérant de la société Heli industrie, ainsi que le ressortissant français Christian barbera, né le 30 août 1970 à Auberville, pilote, ayant bénéficié d’une autorisation pour vol privé dûment délivrée par la Direction de l’aviation civile, et valable du 16 au 26 juin 2008, ajoute-t-on de mêmes sources».
Selon les mêmes sources, «ces deux trafiquants ont effectué, depuis 2007, plusieurs aller et retour entre la France et le Maroc».

Source: Albayane
Le: 25/06/08

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