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Tarifs des chirurgiens : A quand la transparence?
churigieVous devez prochainement subir une intervention chirurgicale ? Vous êtes mutualiste et donc pris en charge par votre assurance maladie..., qu’à cela ne tienne, le chirurgien vous demandera de payer rubis sur ongle des dépassements d’honoraires fantaisistes qui ne figureront sur aucune facture.

Ces pratiques douteuses, sont malheureusement assez courantes, elles avilissent le noble art, portent un sérieux coup à la confiance qui doit prévaloir entre soignant et soigné et à terme remettent en cause l’égalité d’accès aux soins.
Ceci n’est pas une histoire montée de toutes pièces ou une vue de l’esprit, ce qui va suivre est une réalité que vient de vivre une parente très proche dans une clinique privée à Rabat.
Ces honoraires, comme certains les appellent, sont en réalité des montants qui ne seront pas déclarés, qui échappent donc à toute imposition, comme l’est le noir dans l’immobilier. C’est un scandale ! Ma parente souffre depuis quelques années d’une hernie discale qui s’est compliquée, nécessitant une intervention chirurgicale. Rendez-vous fut pris chez un spécialiste dont je tairais le nom par respect au corps médical auquel je voue beaucoup d’estime, comme je tairais aussi le nom de cette clinique qui cautionne de telles pratiques.
Lors de la consultation, le chirurgien (spécialiste) a été très courtois, d’une amabilité et d’une gentillesse exemplaires. Tout a été bien expliqué, le déroulement de l’opération, le post-opératoire et les résultats escomptés. Bref, que du bonheur pour cette pauvre femme qui travaille au ministère de l’Education avec un petit salaire. Au moment de prendre le rendez-vous pour le jour de l’opération, surprise : le praticien signale qu’il y aura un dépassement d’honoraires de 13.000 DH. Je vous laisse imaginer la réaction de cette pauvre femme. Elle a tout fait, les bilans, les scanners et IRM qui ont été prescrits, elle a subi des contraintes inimaginables pour sa prise en charge et quand elle avait tout son dossier prêt, elle se voit contrainte de payer 13.000 DH en sus, un dessous de... billard. Et dire que certains critiquent les hôpitaux publics !.

«A la limite de la fraude»

On peut comprendre qu’un chirurgien demande des dépassement d’honoraires, pour peu que le montant réclamé soit raisonnable, c'est-à-dire dans les moyens du patient, c’est une pratique courante puisque l’assurance maladie vous rembourse à hauteur de 70 ou 80 %.
Malheureusement, dans la pratique, les dépassements sont souvent de l’ordre de 40 à 50 %, voire plus ! Avec ou sans assurance complémentaire.
Mais ce qui est aujourd’hui regrettable et fort préjudiciable, c’est ceux qui vont demander un dessous-de-table en argent liquide, des sommes qui ne paraîtront sur aucune facture, sur aucun document et qui échappent totalement aux impôts. Ce genre de pratique, à la limite de la fraude, est inadmissible !

Dépassement de 13.000 DH

Si certaines personnes sont disposaés à payer ce qui est communément appelé «la différence», d’autres patients n’ont pas cette chance et doivent faire beaucoup de sacrifices quand il s’agit de leur santé, c’est ce qui s’est passé pour ma parente. Outre sa prise en charge en bonne et due forme, elle a été dans l’obligation de payer rubis sur l’ongle au chirurgien (un spécialiste ya hassra), un dessous de table de 13.000 DH, une somme d’argent que cette pauvre femme a dû empreindre à droite et à gauche auprès de sa famille
Cependant, il est important de rappeler ici avec force toute la reconnaissance que nous avons envers tous les chirurgiens intègres, soucieux de hisser haut et fort l’image de la médecine, il en est de même pour les cliniques privées qui ne cautionnent pas ce genre de pratiques. Loin de nous toute idée qui viserait à noircir le tableau comme pourraient le penser certains qui vont vite en besogne.
Mais avouons que cette pratique, véritablement odieuse, existe.
Alors à quand la transparence dans la tarification dans les cliniques, à quand la transparence dans la tarification des actes.
Le conseil national de l’ordre des médecins devrait avoir son mot à dire à ce sujet, c’est aussi le cas pour les cliniques privées ainsi que le collège des médecins du secteur privé ...

Source: Albayane
Le: 24/03/09
 
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