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Ce que vous risquez en cas de vol, perte, piratage sur internet de votre carte bancaire.

Carte bancaire Les cartes bancaires connaissent depuis quelques années un développement important au Maroc. Avec la progression de la bancarisation et la modernisation des commerces, de plus en plus de Marocains utilisent les cartes pour accéder plus facilement à leurs comptes et régler leurs achats de façon pratique. Ceci sans parler des cartes de crédit revolving qui ont connu un fort engouement de la part de la clientèle. Selon le Centre monétique interbancaire (CMI), le nombre de cartes distribuées au Maroc par les établissements financiers a atteint 4,3 millions d’unités à fin 2007.

Cela dit, l’utilisation des cartes bancaires, qu’elles soient de retrait et de paiement ou de crédit, présente plusieurs risques. En effet, certains ont vu leurs comptes vidés après qu’ils aient perdu leurs cartes, d’autres ont été débités d’opérations qu’ils n’ont jamais effectuées... En fait, les risques liés aux cartes bancaires sont de quatre types : le vol et la perte, l’utilisation frauduleuse, le piratage et enfin le surendettement.

Si les trois premiers sont du domaine de l’imprévu, le dernier risque, le surendettement, est, lui, lié au comportement du client. En effet, le plus souvent, les chargés de clientèle des banques proposent aux nouveaux clients de prendre des lignes de découvert (dépassement du solde) au moment de l’ouverture des comptes sur chèques. Ces lignes peuvent atteindre dans certains établissements 100% des revenus, ce qui veut dire qu’un client peut consommer en un mois le double de son salaire. Avec la facilité qu’offrent les cartes bancaires pour le retrait d’argent et le règlement des achats, nombreux sont ceux qui dépassent largement leurs soldes en compte et creusent de manière dangereuse leurs déficits. A la fin du mois, une bonne partie des revenus sert à rembourser les dépassements. Ceci sans oublier les intérêts, dont le taux atteint souvent le niveau maximum fixé par les autorités monétaires, à savoir 14% actuellement (taux maximum des intérêts conventionnels appliqués par les établissements de crédit).

Pour les cartes de crédit revolving, le risque de surendettement est encore plus grand. En effet, si leurs détenteurs ne les utilisent pas de façon rationnelle, les remboursements ainsi que les intérêts peuvent rogner considérablement les revenus. En principe, la vocation des cartes revolving est de mettre à la disposition du client une réserve d’argent à utiliser en cas d’imprévu (accident de voiture, hospitalisation...) ou pour saisir une opportunité (période de soldes limitée dans le temps, par exemple). Or, le plus souvent, les clients, mal conseillés par les chargés de clientèle des banques, utilisent ces cartes non pour subvenir à des besoins exceptionnels mais pour leurs dépenses courantes. Résultat : des montants de remboursement conséquents sont prélevés au début de chaque mois.

Les réserves d’argent accordées aux clients peuvent atteindre des sommes importantes générant ainsi des remboursements lourds pour le budget. En effet, les montants maximum accordés pour les cartes revolving varient entre 40 000 DH (BMCE Bank) et 150 000 DH (Attijariwafa bank) pour des remboursements mensuels qui peuvent atteindre jusqu’à 8% du montant de la réserve. Quant aux taux d’intérêt appliqués à ce genre de cartes, ils varient entre 9% (Attijariwafa bank) et 12,95% (BMCI). Pour éviter le surendettement, il n’y a pas de recette miracle. Il faut diminuer le recours aux découverts, dépenser avec prudence et limiter l'utilisation des réserves d’argent aux cas de force majeure.

En cas de vol, il faut alerter directement le CMI et les services de police:
Pour ce qui est du vol ou de la perte, le titulaire de la carte doit aviser immédiatement (par téléphone, fax ou déclaration écrite) son agence pendant les heures d’ouverture, ou contacter le centre d'opposition du CMI qui est disponible 24h/24 et communiquer les 16 chiffres gravés sur sa carte bancaire. Par la suite, il doit procéder à une déclaration de perte ou de vol auprès des services de police. Laquelle déclaration devra accompagner la mise en opposition que le client doit absolument déposer auprès de son agence bancaire, même s’il a déjà contacté le CMI.

En ce qui concerne les fraudes, elles peuvent aller du plus simple au plus sophistiqué. La technique qui est de plus en plus en vogue, avec l’explosion des nouvelles technologies, est le piratage sur internet. Le principe est simple: un hacker se connecte au serveur d’une entreprise qui a un site marchand pour y récupérer des fichiers clients et des identifiants bancaires (les 16 chiffres plus les 3 derniers chiffres au verso de la carte), qu’il peut aussi capturer grâce à des logiciels espions. Une fois ces éléments récupérés, il peut alors utiliser votre carte pour acheter sur internet.

Conscient de ces risques, le CMI vient de déployer une nouvelle plate-forme certifiée Visa (Verified by Visa) et MasterCard (MasterCard SecureCode) pour permettre le traitement des opérations de paiement en ligne en toute sécurité, conformément aux standards internationaux. Avec cette infrastructure sécurisée, les organismes publics et privés peuvent offrir leurs services et vendre leurs biens en ligne à une cible de trois millions de porteurs de cartes bancaires. Ainsi, l’internaute marocain désireux d’acheter en ligne doit seulement fournir le numéro de sa carte bancaire locale, sa durée de validité, plus les trois chiffres du code de sécurité qui figurent au dos de la carte.

Mis à part le piratage en ligne, d’autres risques de fraudes à la carte bancaire existent. Certains commerçants mal intentionnés peuvent récupérer, grâce à leurs terminaux de paiement électronique (TPE), les identifiants des clients et les introduire sur des cartes vierges qui deviennent ainsi des sortes de duplicata, qui fonctionnent parfaitement. Autre phénomène : le piratage au distributeur. Les spécialistes de cette technique utilisent un petit boîtier placé sur la fente qui va enregistrer les données contenues sur la piste magnétique de la carte au moment de son introduction, y compris le code secret à quatre chiffres. Par la suite, ils recopient, là aussi, l’information sur des cartes vierges pour les réutiliser.

Par ailleurs, il ne faut pas négliger le risque d’erreur sur le montant tapé sur le TPE. Le porteur de la carte doit toujours vérifier le montant inscrit sur son ticket. Certains commerçants peuvent également profiter du fait que les anciens TPE fonctionnent sans le code secret et ce, même avec les nouvelles cartes à puce, afin d'effectuer plusieurs autres prélèvements sans que le titulaire de la carte ne s’en aperçoive.


Par: Houda Sefraoui
le : 23/03/08

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