Accepteriez-vous que votre chauffeur de taxi soit ivre lorsque vous montez dans son véhicule ?
Non ?
Pourquoi donc accepter d’être à bord d’un avion avec un pilote ivre de fatigue ?

Les journées se suivent et se ressemblent avec des perturbations pour les vols assurés par la Royal Air Maroc incommodant une grande partie de nos passagers.

Contrairement à ce que la communication de la RAM aurait tendance à avancer, les membres de l’Association Marocaine des Pilotes de Ligne (AMPL) assurent les vols pour lesquels ils sont programmés initialement. Les affectations (changements) de vol de dernière minute sont de la responsabilité du service de programmation de la Royal Air Maroc qui a toujours compté sur une flexibilité totale des pilotes. En raison de l’augmentation des heures effectuées, surtout de nuit, cette situation ne peut plus durer. Des considérations évidentes de repos avant le vol et aussi après un vol sont à retenir pour éviter une fatigue des pilotes qui présente un risque pour la sécurité. Sécurité du vol, qui est nôtre souci principal et primordial.

Les études scientifiques sont assez éloquentes sur le sujet : « La fatigue émanant de longues heures de vol ou d’insuffisance de sommeil réduit l’éveil de l’esprit de la même manière que l’effet de l’alcool chez les chauffeurs. » (Drew, Dawson, Kathryn, Reid, Fatigue, Alcohol and Performance Impairment, in: Nature, Volume 388, July-August 1997).

Nous déplorons cette situation due, essentiellement, à une gestion confuse des ressources humaine et à une incohérence stratégique pratiquée par le management de la Compagnie nationale.

Tous les efforts fournis par l’ensemble des pilotes et commandants de bord de la RAM resterons vains si cette conjoncture perdure dans cette apathie déconcertante.

« Nous sommes fatigués d’être fatigués !»

Source: Association Marocaine des pilotes de ligne
Le: 05/08/08