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Violences policières sur un équipage et passagers de la royal air maroc.

Royal Air MarocLa Royal Air Maroc serait-elle le transporteur aérien au service du ministre de l’immigration français ? On pourrait le penser, pour peu que l’on ait assisté aux incidents ayant pris place le 27 et 29 février dernier. Il faut croire que les départs des vols de Paris Roissy (Charles De Gaule)- Casablanca (AT 771) du 27/29 février ont été tout sauf une partie de plaisir, ou au moins un passage tranquille, voire agréable comme le sont la plupart des vols RAM. Les courriers en question ont donné lieu à un spectacle d’une énorme méprise du droit aérien international lorsqu’une escorte de policiers français accompagnant deux Maliens reconduits à la frontière avec un transit sur Bamako.

Pour l’AT 771 du 27, à la fermeture des portes, des passagers ont bruyamment contesté la présence des cinq policiers de l’escorte qui ont, après avoir donné leurs « instructions » à la tour de contrôle de refuser l’autorisation de départ, sans l’aval de quiconque, réclamant ensuite de « l’aide » bien musclée, matraques aux poings.

L’armada a pris d’assaut l’arrière de l’appareil Marocain, poussant le zèle jusqu’à menotter un passager régulier, et à le débarquer. Sous prétexte, selon les agents musclés, qu’il était un virulent meneur. Pour finalement daigner donner le « ok » pour le départ, après l’intervention du SAMU pour venir en aide à une passagère dont les nerfs ont lâché à la vue de ce « film de Kick boxing» de mauvais goût.

Mauvaise surprise pour les bras musclés, dans ces conditions, la correspondance sur Bamako allait être ratée qui a fait que nos « amis » les gaulois et leurs « proies » ont finalement débarqué laissant une ambiance, pas tout à fait très agréable à nos « clients ».

Bis répétita pour l’AT 771 du 29, scénario presque à l’identique, et le commandant de bord est appelé à l’arrière de la cabine pour assister à une quasi émeute : une horde de vigiles muscles, tenues, matraques menottes et autres instruments pour convaincre, le tout lâchés sur un Subsaharien, mains menottées, pieds scotchés plaqué comme un animal dangereux. Spectacle pas vraiment du goût de passagers médusés, hurlant l’horreur devant un « traitement » digne des bagnes anciens…

Devant l’impossibilité de résoudre ce problème « inique », le débarquement de l’ensemble de la cabine s’impose face à la méprise des droits et conventions internationales, notamment la convention de l’Organisation Aérienne Civile Internationale (OACI) de Tokyo renforcée par celle de La Haye qui assoit l’autorité du commandant de bord, dont le pays du droit de l’homme en est signataire.

Alors que le courrant fut « coupé » nos irréductibles, dans le noir total, refusent de descendre, et ont été jusqu’à faire appel à un mécanicien Air France (AF) pour rétablir l’électricité. L’appareil national est devenu sous « contrôle » d’une autre souveraineté. Le problème gonfle et atteint la sphère diplomatique, le recours à l’Ambassadeur du Maroc à Paris étant devenu une nécessité. Contact fut pris auprès du ministère de l’intérieur de la république française qui donnant l’ordre de débarquer. Sitôt le débarquement entamé, un contre ordre cette fois du ministère de l’immigration ,de l’intégration, de l’identité nationale et du codéveloppement français, arrive pour reprendre la « mission ».

Le mécontentement, la gène et l’ambiance délétère en salle d’embarquement est à son paroxysme. Réembarquement après pas moins de quatre heures de retard et bien évidement sans les « accompagnateurs » et leurs déportés.

Il y a quelques temps, un cas similaire a eu lieu chez AF et le problème fut résolu par le refus de transport de ce type de « voyageurs ». Rapidement tranché, puisque c’est AF, et puisqu’il y a des choses qui ne se font pas chez AF…

Il est grand temps que la RAM dénonce ce type de comportement des forces musclées et de ce genre de « clientèle » qui met à mal l’autorité du commandant de bord, qui nuit à l’ image et qui indispose les passagers qui ne peuvent rester insensibles à ces traitements « animaux » et rétablisse clairement sa souveraineté.


Source: Association Marocaine des pilotes de ligne
le : 20/03/08

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