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Pédophilie et corruption entre Casablanca et Agadir.

Affaire école Claude Bernard L’Association Touche pas à mon enfant a reçu une visite de la part de Laurent Monssarat. Une missive accompagnée d’un chèque n° 2737508 d’un montant de 3250dh ont été déposés à l’association basée à Agadir.

Le geste aurait été une noble action caritative si ce n’est sa provenance. En fait Laurent Monssarat aurait abusé sexuellement d’une petite fille de 4 ans et demi. Aussi le chèque accable plus qu’il n’aide le bonhomme à sortir de cette grave impasse. L’association présente le chèque comme une preuve tangible d’une tentative de corruption visant à museler l’association.

« Elle a même déposé une plainte auprès du procureur du Roi près la Cour d’appel de Casablanca et compte poursuivre cette personne et quiconque voudrait banaliser la cause que défend l’association », déclare Najat Anwar la présidente de l’association.

« L’affaire qui remonte au mois d’avril 2008, implique un instituteur de l’école Claude Bernard à Belvédère Casablanca. La petite Salma B. aurait été abusée sexuellement par l’instituteur. C’est en lui donnant son bain que la mère de Salma s’est aperçue de quelques rougeurs sur les parties intimes de la petite. Intriguée, elle demande des explications à sa fillette qui lui répond que l’un des instituteurs la touche », raconte Hicham Mouhad, l’avocat chargé de l’affaire. Les parents amènent Salma chez un médecin qui constate les faits et les dirige vers un autre médecin à l’hôpital cette fois-ci afin d’avoir une attestation médicale pour la présenter à la police.

« L’examen gynécologique retrouve un érythème vulvaire sans autre lésion vulvo-génitale » et conclut que « l’absence de lésion génitale n’exclut pas la possibilité d’une agression sexuelle », lit-on dans le certificat médical légal. « Le lendemain, les parents accompagnent leur fillette à l’école où le directeur les écoute et présente des photos de ses collaborateurs afin que la petite désigne son « agresseur ». Attentif, le directeur de l’école suspend l’instituteur », apprend-t-on dans les déclarations de l’avocat.
Après le dépôt de la plainte le 10 avril 2008, l’association est saisie pour suivre le dossier le 16 avril. L’affaire est aujourd’hui devant le procureur du Roi. Une première audience est programmée lundi 26, ajoute l’avocat. Dans un mail que nous reproduisons dans son intégralité, l’enseignant explique les raisons et la provenance de la somme qu’il offre à l’association pour la soutenir :
« Je suis l’enseignant de Claude Bernard accusé dans l’affaire d’agression sexuelle dont vous connaissez la teneur. Je viens de parler avec une collègue qui m’a annoncé que la chaîne de TV 2M avait été informée de votre part et se préparait à faire un reportage.
Je ne sais pas si c’est vrai (j’en doute), de toute façon l’information a déjà couru puisqu’un article est paru dans la presse écrite. Je suis surpris si la démarche est avérée, quand je vous ai contactés, Je voulais juste profiter de ma semaine de vacances à Agadir, pour vous présenter les faits et bénéficier de votre expérience pour éclaircir les nombreux points d’ombre qui entourent cette affaire. De nombreux faisceaux d’indices recueillis à l’école laissent penser que ces faits se seraient déroulés dans la sphère familiale mais je n’ai aucune preuve et les interrogatoires auxquels je suis soumis sont si brefs que je ne peux aller au fond des choses.

Toutefois j’ai compris que vous vous borniez à défendre les victimes, ce qui est tout à fait normal, et ma démarche va aussi dans ce sens, grâce à vos expériences et aux faits que vous pourriez analyser. Cela pourrait contribuer à dénouer l’affaire plus rapidement et permettre de protéger cette enfant qui retourne tous les soirs dans son milieu familial.

Je vous remercie en tout cas de vous porter partie civile, cela va sûrement permettre que cette petite fille soit entendue par un pédopsychiatre, chose que je demande en vain depuis maintenant 5 semaines, que le père refuse aussi de faire lui-même, malgré l’insistance de la maîtresse. Je ne sais pas si vous pouvez également demander une expertise médicale pour vérifier s’il n’existe pas de traumatismes anciens sur cette enfant et sa petite sœur qui pourraient accréditer la thèse de maltraitances anciennes.

Enfin mon épouse me fait penser que le chèque que je vous ai envoyé pourrait être mal interprété. Je vous propose de le garder jusqu'à ce que je sois innocenté ou de me le renvoyer. Cette somme avait été récoltée par les enseignants de l’école qui connaissent les détails de l’histoire et qui veulent m’aider à payer mes frais d’avocat. »

Source: Liberation Maroc
Par: Nadia ZIANE
Le: 26/05/08

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