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Hejira calme les esprits.
HjiraLors d'une rencontre organisée récemment au siège du ministère et également à l'occasion de la cérémonie de signature à Casablanca d'une convention entre la BMCE et les promoteurs immobiliers entrant dans le cadre de Damane Assakane, le ministre a signalé qu'il s'agit uniquement d'une crise psychologique. Ceci dit, le Maroc n'est pas à l'abri. «Maintenant, il est clair que le secteur immobilier marocain peut être affecté par les ondes de la crise mondiale. Nous allons sentir ses effets prochainement vu qu'elle a touché les Marocains résidant à l'étranger», a-t-il souligné.

En effet, en plus du tassement des ventes de l'immobilier de luxe destiné en majorité à une clientèle étrangère, les professionnels s'attendent également à un fléchissement de la demande de la part de la diaspora marocaine qui a manifesté dernièrement un grand engouement pour l'acquisition d'un logement au Maroc.
La demande intérieure a aussi connu un ralentissement, du fait de cette crise psychologique. La majorité des ménages n'ont pas abandonné l'idée d'acheter un logement, mais ont décidé de retarder cet acte en attendant une baisse des prix. Résultat : les gens qui viennent s'enquérir des offres disponibles s'adressent aux promoteurs, non pas pour acheter, mais pour demander est-ce qu'ils ont baissé le prix ou pas.

Certes, sur le terrain, quelques nouveaux promoteurs ont procédé à un rabais de 1.000 DH/m2, mais ce sont surtout des investisseurs qui ne disposent pas d'une assise financière solide pouvant leur permettre de supporter ce retournement de situation.

Ce type d'opérateurs souffrira énormément, tandis que les sociétés organisées et les grands groupes s'accrochent encore et profitent de cette période pour revoir leur organisation ou encore modifier le montage financier de leurs projets en les adaptant à la demande actuelle des ménages. Et pour cause, en dehors d'une offre sur mesure répondant aux besoins de la classe moyenne surtout et aux démunis, les professionnels auront beau construire, mais une grande partie de leur production restera vacante en attendant des jours meilleurs.

«Les professionnels du secteur pourront tenir encore durant deux années. Actuellement aucun opérateur n'a jeté l'éponge», affirme Hejira. Une sortie progressive de la crise est prévue pour 2011, d'après les pronostics.
Ainsi pour mieux adapter l'offre à la demande, le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement a décidé de lancer une étude prospective sur le secteur immobilier résidentiel à l'horizon 2020. Le but est d'élaborer, sur la base des résultats recueillis, des feuilles de route nationale et régionale. Cette étude s'est fixé trois objectifs, à savoir la proposition d'une stratégie nationale de développement du secteur, la proposition des plans régionaux et locaux d'investissement immobilier, ainsi que la création d'un observatoire de l'immobilier et seize autres régionaux.

Menée par le cabinet Ernest & Young, cette étude s'appuie sur les résultats des consultations lancées dans 16 régions du pays, afin de formuler une vision stratégique à l'horizon 2020 dans un délai de six mois. «Nous avons compris que nous ne connaissons rien du marché régional et que nous nous contentions d'une lecture nationale. Actuellement, une lecture consolidée des 16 régions ainsi que de la situation actuelle et des perspectives du secteur s'impose», indique le ministre. Et d'ajouter : «nous voulons créer une grille d'indicateurs partagée par tous les intervenants du secteur pour une lecture objective».

Le but est de garantir l'immunité du secteur face à la crise. Pour ce faire, la révision de la stratégie nationale de la production s'impose, vu que le marché est très demandeur. En d'autres mots, il faut orienter les investisseurs vers les segments les plus demandeurs dans les régions où la demande est significative. Notons, à cet égard que le Maroc regorge encore d'opportunités d'investissements dans l'immobilier. Le pays connaît un énorme déficit d'environ un million d'unités et enregistre une grosse demande sur le logement moyen standing et social : un marché très porteur et très prisé par une grande partie de la population sans oublier les 4 millions de Marocains résidant à l'étranger qui disposent d'une énorme capacité d'épargne.

Rappelons également que le Maroc a lancé un nouveau programme dédié à la classe moyenne marqué par l'adhésion des professionnels (FNPI) et des banques qui commencent à mettre sur le marché des offres de financement bénéficiant de la garantie de Damane Asskane (Attijariwafa bank, BMCE Bank, CIH…). Et ce pour permettre à une large population d'accéder à la propriété à des conditions avantageuses.

Source: LeMatin
Par: Nadia DREF
Le: 29/04/09
 
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