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Le Maroc reste confiant malgré la crise.
Bourse au Maroc Peu exposé au système bancaire mondial, donc moins affecté que les grandes économies par la crise financière internationale, le Maroc espère profiter du marasme que traverse aujourd'hui le marché du crédit pour attirer des entreprises européennes et des touristes sur ses côtes, moins chères à tous points de vue.

Le gouverneur de la banque centrale du Maroc, Abdellatif Jouahri, pense que son pays, avec son économie largement basée sur les services, est mieux armée pour faire face aux conséquences de la crise que d'autres Etats du Maghreb dont la santé économique repose en grande partie sur les exportations de pétrole et de gaz, comme l'Algérie et la Libye. "Le Maroc est très peu exposé au système bancaire mondial, donc l'impact sur notre économie est faible", a expliqué M. Jouahri dans un entretien à l'Associated Press.

Les banques marocaines ont eu très peu d'échanges de capitaux avec les établissements européens et de Wall Street frappés par la crise, précise-t-il. Si une grande partie des 31 millions d'habitants du Maroc vit encore dans la pauvreté, l'économie affiche depuis plusieurs années une croissance régulière, qui devrait atteindre 6% en 2008 malgré le ralentissement économique, souligne M. Jouahri.

Mais, bien que l'impact de la crise soit "limité" sur le secteur financier marocain, "des conséquences négatives sur l'économie réelle", fortement dépendante du tourisme avec l'Europe, ne sont pas à exclure, reconnaît-il. Mais il espère que le Maroc tirera son épingle du jeu grâce à ses prix compétitifs.

"Il faut trouver des façons inventives de promouvoir nos services", explique-t-il. Prédisant que les banques européennes devront réduire leurs coûts opérationnels, il souligne que le Maroc pourrait offrir des "services offshore compétitifs" pour sous-traiter certaines opérations, comme la comptabilité. De grandes entreprises européennes externalisent déjà certaines activités de bureaux en Afrique du Nord. C'est notamment le cas de la SNCF au Maroc.

Avec son littoral atlantique et ses montagnes de l'Atlas, le Maroc est une destination touristique majeure, qui a accueilli sept millions de visiteurs cette année, et il souhaite le rester même si la récession frappe les pays européens, grands pourvoyeurs de touristes. "Le gouvernement réfléchit à des 'packages' qui rendraient les séjours au Maroc moins chers que de rester dans les capitales européennes où le coût de la vie est si cher", précise M. Jouahri.

Il souligne que les indicateurs économiques du Maroc sont au beau fixe et que sa réglementation imposait déjà des normes strictes sur les ratios de solvabilité des banques avant que n'éclate la crise financière internationale. Un nouveau rapport publié par le Fonds monétaire international (FMI) note que les banques marocaines ont été "stables" et "résistantes aux chocs", et salue les réformes économiques mises en oeuvre depuis 2002.

M. Jouahri estime que la récession pourrait avoir un impact négatif plus important sur les pays nord-africains dont l'économie repose en grande partie sur les revenus du pétrole. "La Libye et l'Algérie pourraient avoir des difficultés pour financer leurs programmes d'investissements et d'infrastructures", si les prix du pétrole continuent à baisser, dit-il. Il précise que le Maroc est moins exposé à ce risque car le royaume exporte peu.

Source: AP
Le: 19/10/08
 
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