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Le PI demande la convocation en pénal du chef de gouvernement Marocain
benkiraneC'est acté. Le parti de l'Istiqlal (PI) a saisi officiellement le procureur général du Roi près la Cour de cassation contre le chef de gouvernement. Ce sont trente avocats inscrits dans différents barreaux du Royaume, dont huit bâtonniers qui ont porté plainte. «La plainte a été déposée dans la matinée du jeudi 9 janvier à  la Cour de cassation, comme le prévoit la procédure judiciaire dans de tels cas», a affirmé Adil Benhamza, porte-parole du parti de la balance.

L'Istiqlal passe donc à  l'action, alors que le chef de gouvernement n'a encore eu aucune réaction officielle depuis l'annonce de Hamid Chabat, secrétaire général du PI, l'intention de son parti de le poursuivre en justice. Il faut dire que la liste des chefs d'accusation retenus par la défense de l'Istiqlal est très grave.

La liste comporte en effet des charges qui vont de la diffamation à  la non dénonciation d'un crime. «Nous présentons une requête à  la chambre criminelle près la Cour de cassation dans le but d'ouvrir une enquête sur les faits criminels commis par M. Abdelilah Benkirane contre le parti de l'Istiqlal et sa direction, en l'occurrence la diffamation et la non dénonciation d'un crime selon les dispositions des articles 299, 442 et 444 du code pénal marocain, ainsi que les articles 40, 45, 46, 47 et 48 du code de la presse.

Nous demandons le transfert du dossier à  la chambre criminelle au sein de la même Cour dans le but de le juger», lit-on dans le texte de la plainte déposée. «Si nous avons choisi de poursuivre le chef de gouvernement en pénal, c'est parce que les faits qui lui sont reprochés sont considérés aux yeux de la loi comme des crimes», explique Adil Benhamza. Le parti a, en outre, demandé la convocation du chef de gouvernement.

L'Istiqlal a annexé à  sa plainte une constation d'un huissier de justice ainsi qu'un CD-Rom portant l'enregistrement de la séance mensuelle de questionnement de la politique générale à  la Chambre des représentants. Cette même séance au cours de laquelle les istiqlaliens accusent le chef de gouvernement d'avoir calomnié la direction de leur parti et affirmé détenir une liste de personnes disposant de comptes bancaires.

Le bras de fer entre le parti de l'Istiqlal et le PJD (parti de la justice et du développement) dont le secrétaire général n'est autre que le chef de gouvernement, prend ainsi une nouvelle tournure. A l'heure où nous mettions sous presse, le PJD n'avait pas encore réagi officiellement à  cette plainte.

Seul le membre du secrétariat général de ce même parti et ministre de l'équipement, du transport et de la Logistique, Abdelaziz Rabbah avait déclaré dans une vidéo publiée sur le Net que l'Istiqlal a le droit d'aller en justice, ajoutant que le chef de gouvernement n'a cependant pas spécifié ou cité de nom de personnes au cours de la séance parlementaire.

Reste maintenant à  savoir si Abdelilah Benkirane décidera de passer à  son tour à  l'action pour étayer ses déclarations devant les caméras de la télévision au Parlement par des preuves tangibles. Affaire à  suivre.

Source: Mohamed Badrane - Aujourd'hui le Maroc
Le: 13/01/2014

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