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Des appartement à 140 000 DH au Maroc
![]() Ce regain d'intérêt n'est pas fortuit, insiste-t-on auprès d'Al Omrane. Il faut en effet rappeler qu'il y a un peu plus d'un an, l'aménageur public a introduit une nouvelle formule de partenariat public-privé qui semble à présent porter ses fruits. Tel qu'il a été mis en place, le dispositif des logements à faible VIT consiste en l'octroi aux promoteurs privés de terrains à prix avantageux afin que ces derniers puissent y développer des programmes mixtes comprenant les unités à 140 000 DH, mais aussi des logements sociaux et de moyen standing dans une logique de péréquation. Sauf que ce système d'attribution profitait surtout aux opérateurs de grande taille. Grâce à la nouvelle formule de partenariat, Al Omrane octroie des parcelles adaptées à la taille de chaque opérateur. Mieux encore, ceux-ci bénéficient de différents tarifs pour le foncier selon leur catégorie (petit, moyen ou grand), sachant que les parcelles destinées à accueillir des logements à 140 000 DH seront dans tous les cas commercialisées à prix coà»tant. Cette formule semble donc progressivement faire mouche auprès des promoteurs, ce qui n'empêche toutefois pas les mises en chantier globales de logements à 140 000 DH (initiées par les promoteurs privés et Al Omrane) de piquer du nez de 15% au premier semestre par rapport à la même période de 2012 qui a elle-même été une mauvaise année pour le segment. La FNPI réclame une exonération en amont de la TVA Sans doute, des efforts supplémentaires devront être déployés pour rallier davantage d'opérateurs privés et la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) fournit quelques pistes en la matière dans le cadre de ses propositions en cours de finalisation au titre de la Loi de finances 2014. La fédération qui semble manifester plus d'intérêt pour les logements à 140 000 DH, alors que le segment social commence à démontrer quelques signes d'essoufflement, réclame surtout pour ce dispositif une exonération en amont de la TVA (achat en suspension de la TVA) afin de soulager la trésorerie des promoteurs. D'autres propositions visent à faciliter l'accès à des avantages existants sur ce segment dont notamment l'harmonisation de la méthode d'exonération de l'IS. La FNPI défend également des exonérations supplémentaires pour le programme Villes sans bidonvilles qui apporte aussi de l'activité aux professionnels. Mais le tout n'est pas d'accélérer la production de logements à 140 000 DH, encore faut-il donner un coup de fouet à leur commercialisation. Les problèmes en la matière sont légion, à commencer par un stock qui dépasse 13 000 logements finis car les propriétaires auxquels ils sont destinés tardent à se manifester, ce qui reste courant surtout dans le cadre des conventions de relogement des occupants de bidonvilles. Pour y remédier et pour fluidifier de manière générale la vente d'unités à faible VIT, l'aménageur public a libéralisé depuis quelques mois la commercialisation de logements à 140 000 DH. Seule persiste pour les acquéreurs la condition de percevoir moins de deux fois le Smig, comme l'impose la loi. Cette disposition a permis de redresser légèrement les ventes sur les derniers mois, selon le management d'Al Omrane. L'aménageur public ne livre toutefois pas de chiffres, sachant du reste que le premier semestre de l'année en cours a été marqué par plusieurs efforts de marketing direct pour encourager les ventes sur ce segment. Source: La vie économique par Réda Harmak Le: 05/10/2013 |