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Les prix des carburants en hausse au Maroc
Le ministre des Affaires générales Najib Boulif aura maintenu le suspense jusqu'au bout. Alors qu'il avait montré une hésitation sur la date du retour à l'indexation, voilà que le marché est surpris par la hausse des prix de l'essence, gasoil et fuel industriel. Cette hausse est intervenue le 16 septembre. L'indexation partielle des produits pétroliers est ainsi entrée en application dans la nuit de dimanche à lundi.
Compte tenu de la moyenne enregistrée sur le marché international entre le 13 juillet et le 12 septembre, «le prix du super a été fixé à 12,77 DH le litre, soit une augmentation de 0,59 DH», selon un communiqué du ministère des Affaires générales et de la gouvernance. Le gasoil est vendu à 8,84 DH le litre, en hausse de 0,69 DH, tandis que le prix du fuel industriel augmente de 662,88 DH à 5 328,92 DH la tonne. Le département piloté par Mohamed Najib Boulif rappelle que l'à‰tat continuera à subventionner ces trois produits pétroliers à hauteur de 2,6 DH/litre pour le gasoil, 0,8 DH/litre pour le super et de 930 DH/tonne pour le fuel N2, et ce au titre des subventions forfaitaires de l'année 2013. L'activation de ce dispositif dès ce 16 septembre surprend donc vu que le ministre avait déclaré le 11 septembre que cette activation «reste tributaire d'un consensus politique avec les nouveaux venus au gouvernement», en l'occurrence le RNI. Ce consensus a donc été réuni en moins de cinq jours. En outre, le département des Affaires générales n'a pas encore communiqué à propos du contrat de hedging permettant au gouvernement de se mettre à l'abri des variations des cours pétroliers. Pourtant Mohamed Najib Boulif, qui a rencontré la presse le 11 septembre à Casablanca, avait annoncé la signature de ce contrat pour le 12 septembre. Le détail de ce contrat revêt une importance capitale. En plus du coà»t de la prime d'assurance, il renseigne sur le niveau de couverture du consommateur contre la hausse des cours du baril. Le ministère s'est contenté d'informer le public que «le gouvernement a pris toutes les mesures pour que cette hausse ne se répercute pas sur les autres produits et services afin d'assurer la stabilité des prix». Quid donc des actions d'accompagnement prévues pour les transporteurs? Pour convaincre que l'indexation partielle n'aura pas d'effets importants sur le pouvoir d'achat des citoyens, Boulif avance que la dernière hausse des prix des carburants en juin 2012 n'a pas engendré une augmentation pour la majorité des produits. Une hausse alors décidée avec le parti l'Istiqlal, qui maintenant dans l'opposition, conteste les nouveaux prix fixés. Source: Le Matin Le: 17/09/2013 |