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Textile au Maroc: 100.000 emplois menacés
textile au marocLe textile risque gros. D'ici à  2025, si aucune mesure n'est prise, le secteur pourrait perdre jusqu'à  100.000 emplois! Et ce n'est pas tout. Les exportations pourraient chuter de pas moins de 50%. Ce qui ne serait pas sans conséquences sur le PIB. Ce dernier serait susceptible de perdre 12 milliards de DH. Un coup dur pour l'économie marocaine. Ces chiffres, certifiés par le cabinet Mckinsey, ont été dévoilés mercredi dernier par l'Amith, lors de son assemblée générale ordinaire élective, et qui a vu la reconduction du binôme El Mostafa Sajid et Karim Tazi à  la tête de l'association. D'où l'urgence de la mise en Å“uvre de la stratégie textile 2025, entièrement réalisée par l'Amith. Ce sera d'ailleurs le principal chantier du mandat 2013-2015 de l'équipe dirigeante. «Il s'agit là  d'une stratégie de rupture, c'est la première fois que le secteur dispose d'une vision globale lui permettant d'évoluer et de multiplier son potentiel par deux, voire par trois», relève Sajid. La stratégie, impliquant près de 7 ministères, a été agréée le 9 mai dernier, lors d'une réunion présidée par le ministre de l'Industrie Abdelkader Amara, et celui chargé du Budget, Driss El Azami El Idrissi. Les concertations autour des mesures à  prendre pour le secteur ont démarré le 4 juin. Selon l'Amith, un contrat-programme sera finalisé avant le mois de Ramadan. «Nous espérons voir les premières mesures intégrées dans la loi de Finances 2014. Nous avons déjà  pris beaucoup de temps pour la réalisation de la stratégie», confie Sajid. Pas question de dévoiler les requêtes des opérateurs, tant que les négociations ne sont pas encore terminées. Mais il est clair que la partie fiscale figurera parmi les priorités du secteur. Notamment concernant une TVA compétitive, permettrant de «réduire le gap» entre acteurs formels et informels. D'ailleurs, l'avenir du textile est conditionné par la lutte contre les activités souterraines qui se taillent la plus grosse part du marché (voir encadré). L'industrialisation de l'amont de l'activité occupe une place centrale dans la stratégie 2025. Car ce n'est qu'ainsi qu'il est possible de booster la compétitivité de la filière. Actuellement, l'essentiel de la matière première est importé. Du coup, le marché est inondé de produits de contrebande. Cependant, pour réussir à  «réindustrialiser» le textile, il faut d'abord investir. L'Amith devra donc se mobiliser pour encourager les industriels à  investir et concevoir des formules d'accompagnement en partenariat avec le gouvernement. Les opérateurs misent aussi sur la diversification de leur activité afin d'ouvrir de nouveaux marchés. En s'intéressant à  la fois au textile de mode, au textile de maison et art de vivre et au textile technique (dédié à  l'automobile, la santé, le sport, l'hôtellerie,.

.). L'Amith compte également mieux s'investir dans la recherche, l'innovation et la formation, toujours en partenariat avec la tutelle. «Toutefois, nous ne pouvons avancer sans une structure dédiée, chargée d'assurer le suivi de la stratégie. C'est le cas dans plusieurs pays comme la Turquie, l'Inde, la Chine, le Bangladesh,…», insiste Sajid. Pour l'heure, le secteur arrive à  se maintenir, malgré la baisse de la consommation de produits textiles (-9% en Europe). Cette année encore, les opérateurs prévoient une stagnation de leur activité, et c'est déjà  un exploit!

Source: L'économiste par Ahlam NAZIH
Le: 17/06/2013

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