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Le Maroc est le pays eldorado pour l'offshoring
offshoringMalgré les doutes qui planent sur son avenir, l'outsourcing demeure un secteur à  fort potentiel au vu des avantages comparatifs que présente le Maroc face à  ses concurrents, qui se positionne en offshore voire ceux qui sont en onshore.

Pour preuve, le Maroc a été élu meilleure destination de l'offshoring pour l'année 2012, par l'Association européenne de l'offshoring (EOA).

Une distinction qui vient couronner des efforts entrepris par l'ensemble des acteurs intervenant dans ce secteur de l'offshoring. Faisant de ce dernier un levier de développement et une niche considérable de création d'emplois. Et fait preuve de la suprématie de l'offshoring marocain par rapport à  ses principaux concurrents, étant donné qu'il a pu surclasser les autres destinations concurrentes telles que l'Afrique du sud, la Roumanie, la Serbie, la Slovaquie, l'Egypte et la Tunisie.
Le secteur de l'offshoring couvre toutes les activités externalisées par une entreprise dans un pays étranger. Si l'exemple le plus connu est celui des centres d'appels, il peut également s'agir de services informatiques, de ressources humaines, de services financiers, de comptabilité, etc.

Grâce à  sa stabilité, son emplacement géostratégique et une main-d'Å“uvre efficace et à  moindre coà»t, le Maroc se présente comme un véritable eldorado pour l'offshoring francophone et hispanophone. Avec 52.000 emplois et 7,6 milliards de dirhams de chiffre d'affaires à  fin 2011, le secteur marocain s'impose aujourd'hui comme le programme le plus abouti parmi les politiques sectorielles du plan Emergence. A échéance 2015, le Maroc table sur 100.000 emplois dans le secteur de l'offshoring, dont 70.000 actifs dans les centres d'appels.

Le Royaume a mis en place le schéma adéquat afin d'attirer des investissements étrangers et a annoncé un programme spécifique d'avantages en faveur des entreprises qui s'installent dans les zones de nearshoring. Ce programme prévoit un impôt sur le revenu minoré à  20%, une exonération d'impôt sur les sociétés pendant les 5 premières années d'activité et 50% de moins pendant les années suivantes, une exonération de la TVA sur les exportations en plus d'une subvention pour la formation d'environ 5.800 euros pour chaque Marocain recruté.
De nos jours, plusieurs parcs offshore au Maroc sont en activité et d'autres entreront en service dans l'avenir. Il y a lieu de citer, dans ce sens, plusieurs parcs qui sont en activité, le CasaNearshore de Casablanca, qui s'étale sur 107 ha, dont 205.000 m2 construits, le Technopolis à  Rabat qui occupe 53 ha, avec 300.000 m2 construits, Fès Shore dont la superficie s'élève à  22 ha (113.000 m2 construits), et Oujda Shore qui est actuellement dans la phase d'aménagement de 44 ha (50.000 m2 construits). Il est à  préciser que d'autres parcs sont à  l'étude.
Le Maroc présente d'énormes potentialités dans ce domaine. En effet, les centres d'appels représentaient 80% des activités d'offshoring en 2009, le BPO (offshoring de tâches fonctionnelles) et l'ITO (offshoring de tâches informatiques) n'en représentaient que 20%. Ce sont pourtant ces deux derniers postes qui doivent connaà®tre un fort développement dans les prochaines années.
Le BPO, particulièrement le client relationship management (CRM) représente le potentiel le plus important pour le Maroc en 2013. En effet, selon Datamonitor, le chiffre d'affaires potentiel de ce secteur est de 12,6 milliards de dirhams dont 87% pour le marché francophone. Le nombre d'emplois potentiel du secteur est estimé à  près de 70.000 emplois dont 60.000 sur le marché francophone.

Il n'y a pas lieu de
s'inquiéter sur le rapatriement des activités vers la France
La problématique du rapatriement des activités offshore n'est plus d'actualité. Cette problématique qui était sujet de polémique à  plusieurs reprises en France, principal marché émetteur, et qui refait surface de temps à  autre à  chaque annonce d'une nouvelle délocalisation, ne semble pas inquiéter les professionnels de ce métier, confiants dans les atouts qu'ils possèdent.
Rappelons que le mercredi 13 juin 2012, le «tout nouveau ministre français», du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait évoqué la possibilité du rapatriement des centres d'appels de France Telecom opérant dans les pays du Maghreb dont le Maroc, ce qui avait suscité moult interrogations sur l'avenir de toute une activité et des impacts d'une telle décision. A cette époque, Younès Chraïbi, le président de l'AMRC, nous avait déclaré qu'il fallait donner du temps au nouveau responsable pour qu'il puisse découvrir les enjeux du secteur.

Dans ce sillage, il avait souligné :«Avant de s'affoler, laissons le temps au nouveau gouvernement français de découvrir les enjeux du secteur, de comprendre son modèle économique et de voir que les principaux bénéficiaires sont les acteurs français qui ont aujourd'hui impérativement besoin de l'offshore», avant d'ajouter que «cette activité est très rentable pour les opérateurs français, à  travers laquelle, ils parviennent à  maintenir voire développer leur cÅ“ur de métier en France, où le télé-conseil est à  peine viable, et qui le sera encore moins si les autorités françaises décident de refiscaliser les heures supplémentaires comme elles l'ont annoncé».

Pour sa part, Mohamed El Ouahdoudi, président de l'Association des centres d'appels et de services informatiques offshore au Maroc, avait estimé que le souhait d'Arnaud Montebourg est irréalisable d'un point de vue économique. Selon lui, il n'y a pas de quoi s'inquiéter, car le gouvernement français finira par comprendre que la relocalisation de tout un secteur économique nécessite des milliards d'euros de subventions.

Source: Libération
Le: 18/05/2013

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