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Le prix du mouton en hausse de 15 à 20 pour cent
![]() Autrement dit, ramené à la carcasse, le kilo de viande reviendrait entre 90 et 100 DH. En cause, les mauvaises conditions climatiques qui ont caractérisé la campagne agricole dans sa globalité. Alternance de vagues de froid et de chaleur et déficit pluviométrique expliquent la flambée qui s’est emparée de l’alimentation du bétail. La botte de fourrage à grimpé à 75 DH contre 40 en début de campagne. L’orge et le son ont vu également leur prix se multiplier par deux. A tel point que le coût d’engraissement a atteint 600 DH/tête dans l’Oriental, région pastorale par excellence et qui a peu souffert du manque d’eau. Résultat, le mouton est moins gras que l’année dernière mais le prix s’annonce élevé. Fait marquant, les engraisseurs n’ont pas fait le plein cette année. Signes précoces de sécheresse obligent, ils ont été peu nombreux à faire tourner leurs ateliers d’engraissement. Quoi qu’il en soit, l’offre en ovins et caprins destinés à l’abattage de l’Aïd est estimée par le ministère de l’Agriculture à environ 7,5 millions de têtes. Cette offre est constituée de 4,5 millions d’ovins mâles et le reste est réparti entre agnelles et caprins. Cependant, la demande n’excède pas les 5,2 millions de têtes, dont 4,8 millions d’ovins et 400.000 de caprins. Et l’année passée, pas moins d’un million de têtes, sur l’estimation du ministère de l’Agriculture, ont fait le retour aux bergeries. «Mais cette année, la cherté de l’aliment de bétail et le retard des pluies vont dissuader les éleveurs à vendre leurs troupeaux», estime un éleveur de la région du Tadla. Du coup, les prix peuvent évoluer à la baisse au fur et à mesure du développement de l’offre. De même, le ministère de l’Agriculture promet de mettre en place un système de suivi des prix et de l’approvisionnement des différents marchés et points de vente. Par ailleurs, l’état sanitaire des animaux est jugé «très satisfaisant» dans l’ensemble des régions grâce aux programmes de surveillance et campagnes prophylactiques menées par les services vétérinaires relevant de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Source: L'economiste Le: 17/10/2012 |