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Les ménages recourent à  d'anciennes pratiques pour contourner la cherté des fournitures scolaires
rentrée scolaireFini les vacances. Les parents doivent faire face au problème des dépenses de la rentrée scolaire. Fournitures, cartables, cahiers... La liste est longue.
à€ Rabat, l'ancienne médina s'est transformée pour accueillir la nouvelle rentrée scolaire. Plusieurs échoppes ont changé leurs activités pour profiter de cette aubaine. Les boutiques de vente de vêtements se sont reconverties en petites librairies afin de pouvoir rentabiliser leur commerce durant cette période courte de l'année. La plupart, toutefois, évitent de vendre les programmes et manuels et se contentent de proposer les fournitures scolaires. Pour les parents, la rentrée constitue désormais une rude épreuve, car si les fournitures constituent une dépense qu'ils peuvent moduler en fonction de leurs moyens, ce n'est pas le cas pour l'achat des manuels. D'après un vendeur du coin, les écoles privées de Rabat exigent des manuels importés qui coà»tent assez cher. Pour l'école publique, la situation n'est pas meilleure. Pour scolariser un élève dans le public, il faut compter environ 500 DH pour le primaire, 600 DH pour le collège et 900 DH pour le lycée, selon les déclarations du même libraire.
Heureusement qu'il existe des petites méthodes pour éviter de dépenser de grandes sommes. à€ l'ancienne médina de Rabat ainsi qu'à  Salé, la vente de manuels usés est devenue monnaie courante. Cette pratique est encouragée par la forte demande enregistrée. En effet, nombreux sont les parents qui préfèrent dénicher les programmes chez des bouquinistes au lieu de se rendre à  la librairie. C'est le cas notamment de Khadija, une employée et mère de deux enfants que nous avons croisée à  l'ancienne médina de Rabat et qui était à  la recherche de programmes de la première et la troisième année primaire parmi les livres étalés à  même le sol. «Je ne peux pas me permettre l'achat de tous les programmes de mes deux enfants de la librairie. Il me revient beaucoup moins cher d'acheter les livres scolaires chez les bouquinistes du coin. La librairie reste mon dernier recours quand je n'arrive pas à  trouver l'un des manuels chez les bouquinistes», affirme-t-elle.
Autre astuce qui réconforte plusieurs ménages est la solidarité entre voisins. Cette ancienne pratique existe toujours et devient d'ailleurs de plus en plus présente à  cause des prix élevés des manuels scolaires. Nombreux sont les ménages qui bénéficient de la solidarité du quartier où d'un membre de la famille, et profitent de l'échange des manuels. «J'ai les moyens d'acheter des manuels neufs pour mon fils unique, mais ce n'est pas le cas pour ma voisine qui est mère de cinq enfants. La seule solution pour elle est de prendre les livres scolaires de mon fils pour faire face aux coà»ts élevés de la rentrée», affirme Hayat, une employée de banque. Mais si la rentrée reste le cauchemar des familles modestes, il faut savoir que c'est le cas aussi pour la classe moyenne. En effet, la rentrée scolaire revient encore plus cher pour un élève scolarisé dans les établissements privés. Il faut compter au minimum un budget
de 1 500 DH en secondaire pour pouvoir acquérir tout le programme de l'année, soit le double du public. Un vrai gouffre financier ! Une situation qui est loin de laisser les familles marocaines indifférentes surtout quand le crédit devient le seul recours pour surmonter la crise financière pour de nombreux ménages.

Source: Le Matin par Yousra Amrani
Le: 11/09/2012

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