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La flambée de prix des matières premières
![]() 200.000 tonnes d'orge importées Mais, les données de l'Office national interprofessionnel des céréales et légumineuses font état d'à peine le tiers du volume annoncé à l'import soit 200.000 tonnes. «De plus, flambée des cours international du maïs oblige, les fabricants de l'alimentation du bétail destinée au secteur avicole ont dà» se rabattre sur cette céréale», révèle un professionnel. Pour le moment, c'est le monde rural qui fait les frais de cette surenchère aussi bien pour ce qui est du pain que pour l'alimentation de son cheptel. Cette population ainsi que d'importantes franges des quartiers populaires des villes n'achètent pas le pain des boulangeries. Mais dès le mois d'octobre, le compteur commencera à tourner pour le Trésor qui doit supporter en plus du manque à gagner au titre du gel des droits de douane et taxes, le soutien aux importations du blé et sucre. Car, pour revenir à l'indice de la FAO, les cours des produits agricoles ont atteints des cotes plus qu'alarmantes. Mis à part le riz, les cours de toutes les céréales ont augmenté. Les cours des blés (dur et tendre) affichent une hausse supérieure de 50% depuis la mi-juin, le maïs s'est envolé de plus de 45% alors que le soja s'est apprécié de 30% depuis début juin et de près de 60% depuis fin 2011. Des niveaux qui n'ont pas été atteints depuis 2008. Même les cours du sucre qui se caractérisaient par une stabilité sont devenus subitement volatiles. Le marché ayant été miné par la publication d'un rapport de la principale organisation brésilienne du secteur faisant état d'une hausse de 14% de la production. 23,5 milliards d'import en 2011 Les pluies intempestives qui se sont abattues sur le Brésil, premier exportateur mondial, avaient accentué les incertitudes qui pèsent sur sa récolte de canne à sucre. Les craintes liées au retard de la mousson en Inde et à la sécheresse en Australie ont aussi contribué à la flambée des cours dont le niveau s'établit presque au double de celui de l'année passée. Là aussi, il faut compter avec la spéculation qui reste toujours aux aguets. Derrière cette toile de fond, la facture alimentaire s'annonce corsée. Rien qu'au titre des céréales, sucre et oléagineuses, le montant acquitté l'année passée s'est chiffré à 23,5 milliards de DH selon les statistiques de l'Office des changes. A elles seules, les céréales ont coà»té plus de 17 milliards alors que le Maroc avait engrangé une récolte jugée satisfaisante : 85 millions de quintaux. Et le marché international affichait également des cours de loin en dessous du niveau actuel. Fait nouveau aussi, les réserves extérieures se trouvent au plus bas niveau : moins de quatre mois d'importation. Autant dire que le pays aura recours avant terme à la ligne de crédit de précaution accordée par le FMI. Source: A. G. Le: 01/09/2012 |