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Des universités étrangères arrivent au Maroc
D'importants investissements se profilent dans l'enseignement supérieur. Le pari du ministre est d'attirer plusieurs écoles et universités étrangères de réputation internationale dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP).
Le projet de Lahcen Daoudi consiste à ouvrir à moyen terme deux grandes écoles d'ingénieurs, deux de commerce, deux écoles d'architecture, ainsi que deux facultés de médecine. L'idée est qu'à travers des partenariats public-privé de grandes marques comme HEC Paris ou Ponts & Chaussées s'installent physiquement au Maroc en y créant des antennes. Les lauréats de ces écoles disposeront d'un double diplôme des Etats marocain et français, reconnus par les deux parties. Une volonté qui a facilement trouvé écho auprès des investisseurs étrangers. Ainsi, le groupe Alstom, après avoir décroché le marché du TGV, se lance en partenariat avec l'Université Valenciennes pour la création d'une école spécialisée dans les métiers de la logistique. Aujourd'hui, le Maroc a besoin de 60.000 profils dans la logistique. Un partenariat est également en cours d'élaboration avec l'Université de Grenade pour l'ouverture d'une faculté de médecine à Tanger et une école supérieure de technologie à Sidi Ifni. Une autre faculté de médecine devrait voir le jour à Agadir. Les écoles d'ingénieurs, elles, seront situées entre Casablanca et Rabat. Deux écoles d'architecture, l'une française et l'autre espagnole, s'installeront également au Maroc. D'autres accords avec Polytechnique Barcelone et Polytechnique de Turin sont quasi finalisés. Pour l'essentiel de ces projets, plusieurs opérateurs marocains ont manifesté leur intérêt en particulier les banques. Le ministre précise que le foncier est disponible. Les premiers établissements ouvriront dans plus d'un an à la rentrée 2013/2014. Reste à attirer les grandes écoles françaises (parisiennes) vers lesquelles converge un nombre important d'étudiants marocains. La rencontre-marathon d'hier à Rabat avec une délégation française du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche avait pour objet d'explorer les modalités de partenariat. Rencontre à laquelle avaient pris part des présidents d'université, des directeurs de grandes écoles marocaines, et la doyenne de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, Pr. Najia Hajjaj-Hassouni. Cette première réunion de travail est faite en préparation de la visite de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso en septembre. Si la France est un partenaire incontournable, d'autres pays sont également intéressés par le marché marocain. Dans ce sens, 14 universités russes se sont réunies pour créer une grande université à Casalanca qui couvrira plusieurs disciplines. Les cours y seront dispensés en russe et en anglais. L'Etat mettra à la disposition des partenaires russes un terrain de 20 hectares à Casablanca. Le recours au privé n'a pas été un choix anodin. Le Maroc souffre d'une importante carence en main-d'Å“uvre qualifiée. Il faut dans l'immédiat 7.000 ingénieurs qui viendraient en support à l'ensemble des grands projets lancés. Les communes ont un manque très important en architectes. Sur ce profil, les besoins s'élèvent à 3.000 alors que le pays ne dispose que d'une seule école spécialisée avec des capacités de formation très limitée. Ces architectes sont également nécessaires pour l'accompagnement des projets de villes nouvelles lancés par le Maroc. Cependant, le secteur qui accuse le besoin le plus urgent est la santé. Le Royaume doit disposer rapidement de plus de 7.000 médecins pour soigner les personnes dans les régions les plus éloignées. S'y ajoutent plus de 10.000 infirmiers qui doivent être formés à moyen terme. Source: L'économiste Le: 22/07/2012 |