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Le Jardin zoologique de Rabat
![]() Si l'annonce de cet événement ne peut que réjouir les défenseurs de la nature, il est aussi intéressant de savoir ce que sont devenus les autres animaux après l'inauguration du nouveau zoo, qui est réservé exclusivement aux animaux d'Afrique. «Des responsables du Jardin zoologique ont contacté les zoos municipaux Hboul, Aïn Sebaâ, et la vallée des oiseaux à Agadir, mais ces derniers ne disposent pas d'infrastructures pour accueillir ces bêtes», a indiqué une source proche de ce dossier. Devant l'impossibilité de trouver un refuge, que deviendront ces animaux tels que les tigres, les jaguars, les kangourous et les bisons d'Amérique, qui vivaient dans l'ancien zoo de Temara ? Nous avons posé la question au Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), mais ce dernier n'a pas voulu répondre. Face au silence du HCEFLCD, il est tout à fait naturel que les défenseurs de l'environnement s'interrogent sur le sort réservé à ces bêtes. D'autant plus qu'il existe bel et bien une Déclaration universelle des droits de l'animal, proclamée solennellement à Paris en 1978, à la Maison de l'UNESCO. Son texte, révisé par la Ligue internationale des droits de l'animal en 1989, a été rendu public en 1990. L'article 3 de cette déclaration indique qu'«aucun animal ne doit être soumis à de mauvais traitements ou à des actes cruels.» Quant à l'article 9, il stipule que «la défense et la sauvegarde de l'animal doivent avoir des représentants au sein des organismes gouvernementaux.» L'évolution du droit pour la protection des animaux s'appuie aujourd'hui sur une éthique fondée sur le respect de la sensibilité de l'animal apte à ressentir la douleur ou à éprouver des émotions, l'absence d'émotions négatives, telles la souffrance, l'angoisse ou la peur, étant une composante majeure du bien-être. Cette éthique se base elle-même sur le développement récent des connaissances transmises par la neurobiologie et l'éthologie. Lion de l'Atlas «La population de lions de l'Atlas évoluant dans le Jardin zoologique de Rabat s'élève désormais à 30 félins, ce qui montre l'adaptation de cette espèce aux conditions et à l'environnement du Jardin zoologique de Rabat, notamment les capacités de reproduction de cette espèce éteinte à l'état sauvage», indique le communiqué du Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD). Ce communiqué ajoute que «le Jardin zoologique de Rabat développe des programmes d'élevage ex-situ et de recherche scientifique coordonnés à l'échelle internationale, en particulier ceux relatifs à la recherche génétique.» Le lion de l'Atlas, espèce emblématique du Maroc et d'Afrique du Nord, dont la dernière aire de répartition était les montagnes de l'Atlas, a été aperçu pour la dernière fois à l'état sauvage, dans les massifs montagneux en 1922. Source: Le Matin Le: 28/06/2012 |