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Les quatre patrons de la nouvelle majorité en conclave
benkirane gouvernementAbdelillah Benkirane a décidé de rencontrer hier soir les patrons des trois partis de la prochaine majorité ensemble. Cette nouvelle formule de négocier en présence de Abbas El Fassi, Mohand Laenser et Nabil Benabdallah vise à  gagner du temps. D'ailleurs, l'idée lui a été soufflé par Abbas El Fassi, a souligné le nouveau chef de gouvernement lors d'un point de presse donné hier.

Et d'ajouter que «chaque secrétaire général pourra venir accompagné d'un seul collaborateur. Mais cela ne sera pas le G8», en référence à  la fameuse «Coalition pour la démocratie». Auparavant, le nouveau chef de gouvernement aura reçu le secrétaire général de l'Union constitutionnelle, une manière de faire pression sur ses trois alliés pour qu'ils soient moins gourmands. Benkirane n'a pas donné de délai pour former son gouvernement. Une source proche du dossier affirme qu'il faudra patienter jusqu'au début de la semaine prochaine.

Et pour cause, le PJD a convoqué son Conseil national dimanche prochain. Cette instance devra adopter les critères pour choisir les postes politiques, c'est-à -dire les ministres, précise la même source.
En tout cas, l'ordre du jour de cette réunion de la bande des quatre comprend la présidence de la Chambre des représentants. Sauf rebondissement, cette institution sera confiée à  l'Istiqlal. Yasmina Baddou et Karim Ghellab, députés tous les deux et membres du bureau exécutif du parti, sont cités. En piste également Mustapha Hannine, député, ancien président de la Commission des finances et actuel chef de cabinet de Abbas El Fassi. Noureddine Mediane est également membre du bureau exécutif.

A moins que l'Istiqlal ne renonce à  ce poste pour le laisser au Mouvement populaire, particulièrement pour Mohand Laenser.

Dès que la majorité est scellée, elle constituera un projet de gouvernement qui sera soumis au Souverain pour qu'il nomme les ministres. En principe, le prochain gouvernement n'aura pas de difficulté à  élaborer une feuille de route commune tellement leurs programmes sont proches. En pratique, Benkirane mettra en place une commission pour élaborer un programme commun qui engage les quatre formations qui composent la majorité.
Donc, une fois la présidence de la Chambre des représentants réglée, on passera à  l'organigramme du gouvernement avant d'attaquer la répartition des ministères et des noms qui les occuperont.

Pour Benkirane, la réduction du nombre des ministères est positive dans l'efficacité de son action et l'économie de ses dépenses. Aujourd'hui on parle de 25 à  30 départements. Mais l'essentiel n'est pas dans la réduction mais dans les profils qui doivent susciter l'espoir, rappelle-t-il.
Pour l'heure, les critères de répartition des ministères ne sont pas arrêtés. Mais la représentativité du PJD (avec 107 sièges, soit plus de la moitié de la majorité) doit se traduire en termes de portefeuilles. Mais Benkirane se veut rassurant et promet plus d'équité dans cette opération. Reste que le PJD est accroché au ministère des Finances. D'ailleurs, un membre du secrétariat général de ce parti affirme que «l'erreur de Abbas El Fassi est d'avoir cédé les Finances au RNI en 2007. Il n'a pas fini de payer la note».

Les ministères de souveraineté ne sont pas en reste. Selon la loi, il n'y en aura pas. Même pour les ministères sensibles comme l'Intérieur ou le Habous et affaires islamiques, Benkirane a son idée. Sans la dévoiler, il n'a pas exclu le recours à  des profils indépendants, ayant une expertise dans le domaine mais sans avoir d'étiquette politique.

Source: L'économiste
Le: 14/12/2011

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