Drapeau Maroc
Topbladi Maroc
toutes les actualités au Maroc
Actualité au Maroc
Le tramway de Casablanca sera opérationnel fin 2012
tramway de casablancaC'est un slogan sobre mais ambitieux qui est affiché et qui en dit long sur le sens du projet : « Ensemble, donnons un futur à  notre ville ». Il s'agit bien entendu du grand chantier de tramway lancé officiellement par la ville de Casablanca, celui-là  même, mais plus que le même, que la population attend depuis belle lurette et qui voit enfin le jour. Dévoilé et annoncé il y a déjà  un an, il constituera un véritable enjeu économique, social et humain, mobilisera la bagatelle de 4,6 milliards de dirhams et sera opérationnel fin décembre 2012. La ville de Casablanca pourrait en effet se prévaloir de l'un des projets majeurs, parce que l'Etat, le Fonds Hassan II, la Commune, le Conseil régional, le Conseil préfectoral, la CDG, l'ONCF et la Banque populaire s'y associent .

Tout le projet, ses tenants et aboutissants, son mode de financement, ses objectifs et les difficultés qu'il risquerait de susciter, ont été présentés mardi à  Casablanca par Youssef Draiss, directeur général de « Casa Transports », chef de file de sa réalisation et de sa mise en Å“uvre. L'objectif est clairement annoncé, il s'agit de doter la ville d'un moyen de transport public moderne, comme il en existe un peu partout dans les grandes villes du monde : Genève, Barcelone, Rio de Janeiro, New York, etc. La ville de Casablanca, mégapole s'il en est aujourd'hui, est d'autant plus en attente d'un tramway que les critères de sa mise en Å“uvre le justifient amplement : « intra muros » et banlieues, elle comprend une population de près de 6 millions d'habitants, et on estime que les usagers sacrifient aujourd'hui davantage à  la marche qu'au transport.

C'est un gisement potentiel. Quatre lignes de tramway constitueront donc l'essentiel du réseau interurbain global, il s'articulerait ainsi sur une ligne de Réseau Express Régional (RER) et une ligne en mode capacitaire appelée à  assurer la liaison entre le Centre et les zones urbaines périphériques. Le coà»t global a été estimé à  quelque 45 milliards de dirhams. Il reste que, pour parer au plus pressé, un premier tronçon de ligne de 30 km a été retenu et verra ainsi le tout premier tramway rouler fin 2012. Une longue phase de plusieurs étapes est fixée entre les travaux de terrassements et la pose des panneaux de finalisation, en passant par celle de la mise en place de rails et du système électrique aérien. Le tramway, dont les premiers travaux ont été lancés à  l'avenue de Mekka, sera à  l'image d'une exigence : le respect de l'environnement et du cadre de vie.

Miroir de la nouvelle Casablanca, il est aussi un projet social, un projet « vert » parce qu'il s'inscrit dans une dynamique environnementale, anti-polluante, soit 15 fois de moins que la voiture, ne fait aucun bruit et utilisera une énergie propre.
Il suscitera, il suscite d'ores et déjà  l'ire de quelques uns qui, anticipant sur les choses, voient déjà  une série de désagréments pendant les mois de réalisation. Cependant, comme Shanghai, Madrid ou autre agglomération gigantesque, n'y a-t-il pas nécessité de concilier exigence de modernité avec impératif d'infrastructures ? Ainsi 30 kms seront mis en place à  fin 2012, la ligne comportera 49 stations et transportera quelque 250.000 voyageurs par jour.

C'est se méprendre sur la nette amélioration prévue et programmée que de nier les effets d'une telle performance urbaine. La fréquence de passage en heures de pointe sera de 4 minutes et d'un bout à  l'autre de la ligne, la durée du trajet ne dépassera pas les 50 minutes avec une vitesse de 20 kms/heure.


Mode de financement
Une convention, signée le 21 octobre 2009, a fixé les modalités de financement et de réalisation du projet de tramway, en présence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Un montant de 6,4 milliards de dirhams a été retenu, le projet étant financé par des fonds propres de 4 milliards et le reste par des emprunts garantis par l'Etat.

Celui-ci mobilise quelque 1200 MDH, la direction générale des Collectivités locales 1500 MDH, le Fonds Hassan II 400 MDH, la Commune urbaine de Casablanca 840 MDH et les actionnaires institutionnels (Région, Conseil préfectoral, CDG, ONCF et BCP) 60 MDH.

Source: Le Matin (Elmahjoub Rouane )
Le: 22/10/2009

Articles récents
Topbladi.com®2022
Contactez-nous pour des infos, publicité, demandes, un problème sur le site, partenariats...