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Orange commercialisée au Maroc dès le début janvier
Agence méditelL'acte 2 du protocole d'accord, pour l'acquisition de 40% de Méditel par France Télécom, signé le 21 septembre dernier, est joué, jeudi 2 décembre, au siège de BMCE Bank à  Casablanca. Il scelle définitivement cette alliance stratégique et marque la remise, comme promis, du chèque de 7 milliards de DH aux actionnaires de Méditel que sont FinanceCom et CDG. Juste après, lancera, un brin fier de son joli coup, Othman Benjelloun, président de FinanceCom, que «together we can do more» (ensemble nous pouvons en faire plus), s'adressant à  Stéphane Richard, directeur général de France Télécom, content de conclure cette «belle affaire» en un temps record. Mais bien plus qu'un slogan, emprunté à  Orange, la marque phare de l'opérateur français, les deux partenaires se promettent un bel avenir.

Toutes proportions gardées, l'un et l'autre possèdent des arguments pour. Méditel affiche cette année les meilleures performances de ses dix ans d'existence, avec un Ebitda de 1,6 milliard de DH pour un résultat net en progression de 91%. Son partenaire se targue d'une structure financière très solide: 8 milliards d'euros (90 milliards de DH de cash-flows disponibles et une dette parfaitement sous contrôle. Le milliard d'euros, environ 11,5 milliards de DH, qu'il dédie à  la recherche et développement, atteste. Les 3.000 ingénieurs-chercheurs du groupe en font un partenaire stratégique de premier ordre pour Méditel. La puissance d'achat de terminaux de téléphones mobiles de France Télécom, auprès des industriels, estimée à  31 millions d'unités par an, lui confère une force de négociation sans égale. L'intégration de Méditel à  ce dispositif se traduira par une économie immédiate conséquente. Autre promesse, le développement d'offres (roaming, tarifs spéciaux, transfert d'argent par téléphone mobile…) ciblant les Marocains de France, d'Espagne et de Belgique.

Mais la question qui taraude les esprits dont Stéphane Richard se pose himself est de savoir ce que France Télécom va apporter au paysage assez bien fourni des télécoms au Maroc? «L'arrivée d'Orange au Maroc va apporter de vrais progrès au secteur», promet-il. Rendez-vous est donc pris pour le 1er janvier. A cette date la marque fétiche du groupe cohabitera sur le marché avec Méditel, «une marque bien installée». L'effet lié à  la marque sera forcément important dans la future stratégie du groupe. Mais au-delà , «il faudra que la qualité des services, le rapport qualité/prix et l'innovation que France Télécom peut apporter sur le marché marocain justifient cette image de la marque». Une brèche pour le ministre de l'Industrie et des Nouvelles technologies, Ahmed Réda Chami, qui s'ouvre sur sa longue liste de «doléances», à  l'écran de sa palette IPad. «Qu'attend le Maroc de cette alliance», lance-t-il, tout de go, à  Stéphane Richard? En tout cas, lui sait ce qu'il attend.

Il faudra «beaucoup plus de services aux citoyens, une qualité pour les offres 3G et GSM, des prix compétitifs pour départir le Maroc de cette réputation de pays où les télécoms sont parmi les plus chères au monde». Ou encore, «prendre part au développement programmes gouvernementaux», voire Å“uvrer pour le défi visant à  «faire du Maroc un hub de l'offshoring, à  travers le développement des call centers», entre autres projets. Ceci, d'autant plus que «France Télécom a acquis une entreprise qui est déjà  très profitable». Lui permettant, en prenant compte du prix payé pour acquérir 40% de Méditel, d'avoir une touch flow par action supérieure dès 2011 à  ce qu'elle est aujourd'hui. Le ratio de valorisation de ces 40% est un multiple de 10 fois l'Ebitda 2010 de Méditel. Pour Stéphane Richard «c'est un bel actif»!
Le troisième stade du schéma retenu dans le protocole d'accord: monter à  45% et introduire Méditel à  la Bourse de Casablanca «en 2011, dès que le marché s'y prête». Et le 1er janvier 2015, France Télécom portera cette participation à  49%.

La complexité de l'opération, imputable en partie par la sortie précipitée du duo Telefonica-Portugal Telecom, avait pourtant jeté le doute quant à  sa faisabilité dans les délais impartis. Les cabinets d'affaires traitant l'opération dont Gide Casablanca, qui a conseillé FinanceCom dans le cadre de ce protocole d'accord, s'en sont bien tirés.

Source: L'économiste
Le: 04/12/2010

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